La Costa Smeralda : Porto Cervo

Comment vous conter Porto Cervo en toute objectivité ? Pas facile car… on connaît et on n’aime pas cet endroit. Et pourtant… c’est quand même joli !

Ce port de plaisance – le « Saint-Tropez » de la Sardaigne – qui accueille les plus gros yachts de la Méditerranée est plébiscité par tout homme qui veut se vanter d’être allé à Porto Cervo car, inexorablement, on lui demandera : - « T’es allé à Porto Cervo au moins ? ».

Donc on y va pour avoir vu et au bout du compte on est déçu.

Déçu par l’ambiance mondaine, des déambulatrices siliconées et frimeurs en borsalino (ça leur va pas du tout…) qui lèchent les vitrines Rolex ou Versage pour finalement s’éterniser en terrasse d’un bar longe où le demi coûte 60 euros !

Pour résumer, c’est que du faux… La marina semble être construite en carton-plâtre : aucune authenticité !

Toutefois…

Si vous allez à Porto Cervo, vivez-le comme moi : oubliez la nocturne et levez-vous avec le soleil… plus un bruit… pas un quidam…

Les cendriers sont vidés et les rues sont balayées ; les seuls commerces ouverts sont l’excellente pâtisserie qui fait du pain français et le petit bar adjacent. Je ne pourrais pas vous donner le prix du café car le boulanger à demandé à la serveuse de ne pas encaisser mon billet (super sympa… merci encore !) mais pour vous donner une idée, la simple baguette est à trois euros… je vous laisse faire le produit en croix !

C’est en tout cas le seul endroit que j’ai rencontré où vous repartez avec vos baguettes délicatement rangées dans un sac façon prêt-à-porter :

Et une grande boîte de pâtisserie fine pour 3 croissants !

En revenant de la boulangerie, longez le quai des très gros yachts et empruntez le catway..

Contemplez le ponton des « petits » bateaux. A Porto Cervo petit = 20 à 40 m.

Nous sommes amarrés à ce ponton, dans un univers verdoyant et au plus près du premier village aux placettes couvertes : inutile de préciser que cet emplacement n’est pas bon marché !

 

Déambulez ensuite dans les rues commerçantes en quête d’insolite…

 

N’oublions pas que nous sommes dans un petit port où les rues de la marina sont pietonnes !

Un peu plus tard, profitez de l’ouverture du supermarché « Pelican » pour faire quelques courses ; les produits y sont d’excellente qualité et un rayon traiteur propose les spécialités sardes que nous aimons tant, en particulier les petits piments farcis.

Les tarifs pratiqués

Vert, orange et violet. Voici les couleurs des billets européens qu’il vous faut en escale à Porto Cervo. Quant à la place de port, nous avons fait le calcul suivant : avec une nuit à Porto Cervo nous aurions pu rester une semaine à la Maddalena (week-end compris) et… 64 jours avec Malho, eau et électricité comprises.

Alors… cela vaut-il vraiment le détour ? Je vous laisse en juger et les commentaires sont les bienvenus.