Départ pour le Canal du Midi
Mercredi 14 mars
Nous avons quitté le port de Canet en Roussillon mercredi, à 10 heures, avec un beau temps et une mer calme :
Départ au moteur, vers 14 heures nous avons pu nous mettre à la voile, dès que nous avons passé le Cap Leucate. À bord, nous avons eu un passager clandestin : ce joli rouge-gorge à voyagé avec nous une belle demi-heure !
Arrivés au port de Gruissan à 17:15, nous n'avons croisé aucun navire, mais deux bancs de thons, tellement énormes qu'à première vue nous avons cru qu'il s'agissait de dauphins...
Jeudi 15 mars
Départ de Gruissan à 8:30 pour une arrivée au Grau d'Agde à 15:10 : nous sommes sur l'Hérault !
Nous avons longuement hésité entre l'idée de remonter l'Hérault, et celle de d'entrer à Sète et rejoindre le canal depuis le fond de l'étang de Tau. Nous avons finalement opté pour le Grau d'Agde, le chantier pouvant nous assurer un gardiennage sécurisé du mat. Du coup nous avons tout laissé : mat, bôme, enrouleur et toutes les voiles. Poids et encombrement en moins.
Vendredi 16 mars
Démâtage au chantier :
Malho n'est plus un navire, il est un "bâtiment" comme il convient de le nommer ! Non ! Ce n'est pas une péniche moche, c'est un joli voilier démâté...
Le canal n'attend plus, nous remontons l'Hérault pour nous présenter à la première écluse du canal : l'écluse ronde d'Agde.
Ça commence bien : avec moins d'un mètre de tirant d'eau nous avons touché et, dérive remontée, nous accostons sur la rive pour aller voir l'éclusier.
L'éclusier nous dit :
- "le canal est fermé... la saison n'a pas encore démarré !"
- "Ha ?! Et... elle commence quand la saison ?", demanda-t-elle en ravalant la grosse boule coincée dans sa gorge...
- "Le 17 mars à huit heures trente", répondit l'éclusier.
...
Le 17 mars ? mais c'est demain ! On a étudié en long, en large et en travers, les périodes et zones de chômage, pris tous les renseignements qu'on pouvait prendre, mais à aucun moment on ne s'est douté qu'il y avait une saison. Personne ne nous a rien dit, et pourtant nous l'avons usé le site Internet de la VNF : même pas vu l'info !
Nous remercions notre bonne étoile de s'être présentés la veille pour le lendemain !