Vertige à la tour de Pise

Y'a aucun doute: elle penche ! Et elle penche bien en plus...

Inutile de faire la queue au pied de la tour pour y monter, il faut vous rendre à l'office du tourisme, acheter un billet où seuls eux décident à quelle heure vous pourrez y monter. On ne vous dira pas "si vous êtes sujet au vertige, n'y allez pas..." ; on vous dira : "21h30... 30 euros !" (pour deux).

Cela dit, apercevoir la "torra pandente" ça prend déjà aux tripes, et du coup, on a envie d'y monter... d'autant que je l'avais déjà vue il y a dix ans, mais grillagée et câblée, sans la permission de l'approcher. Allons-y ! Sac et effets personnels doivent rester à la consigne ; les appareils photos ou téléphones, on a le droit. Super, on prévoit donc de faire des photos à tous les étages.

On entre dans la tour...

Nous sommes de suite happés sur la paroi extérieure : on essaye de marcher au milieu mais rien n'y fait.

La preuve en image : les marches ne sont usées qu'à un seul et même endroit. Vient cette sensation de tomber de avant, puis d'être plaqués sur la partie centrale de l'escalier en colimaçon.

Pas de doute : ça penche !

Enfin arrivés au premier niveau...

Clic, clac, photo :

Profitez-en, c'est la dernière que vous verrez !

On attaque les niveaux suivants... les escaliers se resserrent... et cette persistante sensation d'être cannibalisés par la tour... aspirés par tout ce marbre froid, un coup à droite, un coup à gauche, basculant en arrière, tombant en avant... Arriver à l'avant dernier étage fut une épreuve. Tout l'intêret du campanile se trouve ici : les belles et grandes cloches destinées à sonner la glas de la basilique jumelée que l'on finit par ignorer... et une vue imprenable sur Pise "by night"... même pas vue !!! Vue troublée par les larmes et palpitations... je veux redescendre tout de suite ! bien non, finalement, je veux pas : j'ai peur !

L'escapade c'est terminée pieds nus (trop glissant) et à quatre pattes à certains endroits, créant un bouchon monstrueux derrière moi. Après mon passage, le pilier central a du reluire, un lustrage massif du à mes multiples accolades et embrassades, pas question de le lâcher !

Un grand ouf de soulagement en bas de la tour.

Je ne me souviens que de l'inquiétude lue sur les visages des personnes frôlées dans l'escalier (qui, elles, montaient) et du temps nécessaire à reprendre ma respiration. Oui je suis contente d'y être monté, et non je n'y retournerai pas ! De toute façon, elle est tellement jolie vue d'en bas :

Grandes consolations :

1. je n'étais pas la seule : "Vertige s'abstenir"... on veut faire les malins mais la tour a raison de nous.
2. La multitude de stands de souvenirs qui rappellent l'ambiance de la Rambla.

Bien entendu, nous n'y avons pas échappé (le kitch, c'est pas comme le vertige, ça se contrôle !) et ramené des souvenirs (Maman, y'a un cadeau pour toi !). Pour Malho, des petits verres à liqueur avec une pensée pour le 3 rivières que nous avons mis à macérer avant de partir dans une jolie bouteille en forme de voilier où poussent des gousses de vanilles... et quand nous le dégusterons, nous nous rappellerons - sans aucun doute - à quel point nous avons un petit penchant pour cette tour !

Comments

[philopat]

Quelle aventure dis-moi....
J'ai l'impression de lire un bon bouquin et d'être à la place du narrateur...
Heureusement que "Le 3 rivières " nous attend ...
Hummm, j'ai même les papilles qui me titillent...

[petronille]

Je ne l'ai vue que d'en bas et à en lire tes aventures, j'en suis bien contente.... Je n'ai pas le coeur téméraire. Moi, j'ai plutôt été affolée par le nombre de touristes. Mais la région est superbe. Et la nourriture et le vin et le climat. Bon endroit pour passer quelques jours de vacances, non?